Déjà en 2018, après plusieurs semaines de canicule au mois de mai, il était vraiment temps de se poser des questions pour pouvoir continuer à arroser nos potagers et nos vergers avec une autre source que de l’eau potable.
Cette année 2022 avec des records de chaleur et des records de semaines sans pluie, me conforte pour refaire cet article de récupération d’eaux dites « usées ».
Quelques modifications de plomberie ou, plus exactement d’écoulement d’eaux usées, furent réalisées pour pouvoir récupérer de nombreux litres d’eau encore utilisables.
Ici, c’est un exemple concret de ce qu’il est parfois possible de faire.
Bruno Marchal – Plumalia
Textes et photos protégés par les législations en vigueur.

L’eau, utilisée lors d’une douche ou d’un bain, est au départ de l’eau potable.
Nos produits d’entretien corporels sont de plus en plus en accord avec notre environnement et de ce fait de moins en moins nocifs pour celui-ci. De plus, ils ne représentent qu’une infinie partie de la quantité d’eau utilisée, tout au plus quelques dixièmes de pourcent.
Dès lors, ne serait-il pas possible de récupérer ces eaux et en faire un deuxième usage comme arroser son jardin, sa haie, ses fruitiers, en cas de canicules prolongées sans pluie, comme en cette année 2022 ?
Faites un rapide calcul, une douche environ 15l, un bain environ 50l, multiplié par le nombre de douches/bain, de jours et de personnes, le mètre cube est vite atteint. De plus, nous avons tendance à prendre plus de douches/bains en périodes caniculaires.
Et que dire de tous les clubs sportifs et autres collectivités ! Que d’eau à récupérer…
Ci-dessous, vous verrez un exemple concret de récupération d’eau dite « usée » d’une douche.
Le ménage est composé de 2 personnes et le potager, haie et fruitiers sont disséminés sur 2 ares. Ce système suffit amplement pour maintenir en VIE, toute cette végétation.
Le descriptif se veut un peu technique pour empêcher toutes mauvaises surprises.
Pensez-y, chez-vous en privé, à votre boulot, dans vos clubs sportifs, dans nos communes, dans toutes les collectivités. Pour ces dernières, attention de voir la qualité des eaux rejetées, bien entendu. Il faut alors demander d’utiliser des produits d’entretien bien précis.


La tuyauterie d’évacuation est apparente sur une certaine longueur.
Un « y » de diamètre adapté, a été intégré dans cette conduite, avec la flèche noire qui indique le sens d’écoulement des eaux. Juste après ce « y » est placé un siphon anti-odeur pour éviter le passage d’odeur des égouts une fois le bouchon ouvert.
Ce « y » est bouchonné, lors de période de pluies redevenues « normales » c’est-à-dire en automne/hiver.
Aussi, l’isolation et le panneau en bois seront replacés pour éviter le gel des conduites.

Si la SDB se trouve à l’étage au-dessus d’un garage par exemple, alors l’eau récupérée peut couler par gravité dans la cuve de rétention. On dispose alors de suffisamment de hauteur en plaçant la cuve de rétention sous ce plafond.

Le bouchon a été enlevé et l’on peut voir l’eau de la douche, s’écouler dans le bac.

La cuve a été choisie noire pour éviter la prolifération d’algues, due à la lumière du soleil.

Au-dessus l’arrivée d’eau pluviale et des eaux usées des douches et en face avant, tout un système de robinetterie. Celle-ci permet de remplir un seau d’eau, d’envoyer l’eau dans un tuyau d’arrosage via une pompe (jaune).
Ce système est utilisé depuis 2018, toujours opérationnel à ce jour. Un peu plus utile qu’en 2021, année particulièrement pluvieuse.
Il faut préciser que les 2 pompes sont alimentées par des panneaux solaires.
Un calcul approximatif nous apprend que nous avons économisé, environ un mètre cube d’eau par semaine.
Photos protégées par la législation en vigueur.

Pourquoi « presqu’inépuisable »… peut-être qu’un jour nos ressources d’eau potable seront épuisées.
A nous de faire des économies ou de la récupération.
N’hésitez pas à mettre vos idées en pratique.