Balade dans la sablière de Mont-Saint-Guibert (Belgique), le 02 juin 2024.

By Bruno MARCHAL – Plumalia
Textes et photos protégés par les législations en vigueur.


Un grand merci à la direction d’INBW (propriétaire des lieux) pour leur autorisation à cette balade.
On peut le dire, la météo a été pourrie depuis octobre 2023 et les conditions de circulation pédestre n’étaient pas idéales.

Nous allons commencer la balade sur un site de plusieurs dizaines d’hectares, avec une multitudes de biotopes différents.
C’est sa richesse.


La date étant fixée, presque 20 inscrits dont une famille de 5 personnes et, j’en suis fier, 2 jeunes venus de Flandre.

La balade commence par l’endroit le plus industrialisé du fond de carrière, avec les différents bâtiments des entreprises installées.
Les contacts avec les oiseaux sont peu nombreux principalement des Corneilles noires et des Choucas des tours. Quelques Pigeons ramiers en vol.
Après ce passage industrialisé, nous arrivons dans une zone plus verte avec une belle biodiversité. 


Les connaissances naturalistes sont mises en commun. Les botanistes s’en donnent à cœur joie. En effet, le fond de la sablière regorge d’espèces végétales adaptées au sable dont des orchidées. Au vu de la météo des derniers mois, nous n’en observerons aucune sur le trajet.
Très peu d’insectes. Peu de libellules et nous n’avons pas observé de cicindèle cette fois-ci, dont voici une photo de 2023 dans cette même sablière.


Nous passons par une pièce d’eau généralement très intéressante pour la biodiversité, mais la présence de poisson de grandes tailles, diminue fortement la vie dans, et autour de celle-ci.


Arrêt sur une station de fleurs orangées qui s’avèreront être des Épervières orangées.


Voici l’Épervière orangée de plus près.


La seule petite difficulté du jour, une petite côte d’une vingtaine de mètres à franchir. 


Les sourires restent malgré tout, d’actualité…


A la découverte des plantes du site avec ici, les explications sur les onagres et cardères, très intéressantes pour les oiseaux. Elles produisent une belle quantité de graines qui nourriront les oiseaux en hiver.Ces derniers les dissémineront aussi sur l’ensemble du site.


Enfin, découverte de la partie de l’exploitation du sable. Les explications sur les deux catégories de sable et sur la couverture argileuse, seront données en cet endroit. De ce point de vue les couches sont bien visibles ainsi qu’une première colonie d’Hirondelles de rivage. Cette colonie est seulement visible aux jumelles ou avec une longue vue.


C’est toujours une découverte de voir la grandeur et les couleurs du site, qui font sortir des « Ooooh » de la bouche des découvreurs. 
Habituellement, le sable parait plus jaune avec une belle lumière.
Le sable était aussi lavé par la pluie, de sa couche d’argile, responsable de cette couleur jaune soutenu.


L’arrivée vers la colonie d’Hirondelles de rivage approche doucement par des chemins pas toujours aimés des belles chaussures…
 Plusieurs Pluviers petits gravelots ont été entendu.


On aperçoit la colonie d’hirondelles au-dessus des tas de graviers dans la bande sablonneuse.
La praticabilité des chemins s’améliore…


Et enfin, le point d’orgue de cette balade : « La colonie d’Hirondelles de rivage ».


La colonie a vraiment l’air bien dynamique.
Les explications sur les terriers et leurs occupants sont données. Beaucoup de questions sont posées sur l’espèces et ses habitudes migratoires notamment.


Pour revenir sur la météo et en regardant de plus près sur la même photo agrandie, on aperçoit en deuxième place, une logette peu profonde et plus grande. Ce pourrait être la partie du fond de la chambre de nidification. S‘il y avait déjà des œufs, ceux-ci sont perdus…
En effet, une étude a démontré en son temps que certains terriers étaient très peu profonds, environ 20 cm. 
Avec ces pluies incessantes et au fil du temps, la partie verticale de la falaise s’est érodée sur plusieurs dizaines de centimètres d’épaisseur ce qui explique la disparition du terrier et des végétaux de cette chambre-là.
S’il y avait des oeufs ou des jeunes, ceux-ci seront perdus avec leur chute.
Pour confirmation, vous apercevez une « galette » de végétaux d’un autre terrier disparu, coincé sur une prédominance caillouteuse, en bas, presqu’au centre du cliché.
Il semble même au vu de cette photo, que plusieurs de ces chambres soient presque mise au grand jour.

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Je remercie vivement les participants pour cette chouette balade avec un très bon partage des connaissances, mais aussi pour leur gentillesse et leur auto-discipline sur un site parfois piègeux.

Merci aussi à la direction du site pour avoir donné leur autorisation pour cet évènement.

Merci aussi à Claire pour le tableau des espèces rencontrées lors de cette balade, voir tableau Excell ci-dessous.

Merci à tous,


Bruno Marchal,
Rixensart, le 22 août 2024.

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Merci Claire.


Libellule à larges pattes – Platycnemis pennipes, mâle de couleur bleutée.