Certains passereaux ont une particularité commune. Mais laquelle ?

Peut-être que vous aviez déjà remarqué ce détail chez plusieurs de nos passereaux, avec vos longues focales (jumelles, longues-vue ou objectifs photos…).
Regardez attentivement les trois portraits d’oiseaux ci-dessous.
Remarquez-vous un point commun à ces 4 espèces ?
Espèces très disparates comme un accenteur, un bouvreuil, un bruant et un bruant Nord américain.

Bruno Marchal – Plumalia
Textes et photos protégés par les législations en vigueur.

Accenteur mouchet adulte (oeil avec iris brun) – Prunella modularis.

SVP, Les nombreux clichés risquent de prendre un peu de temps à l’ouverture, patientez quelques secondes pour leurs chargements, MERCI.
Les Bec-croisés des sapins – Loxia curvirostra ont aussi cette particularité, cliché du 22 septembre 2022.
Un mâle de Bec-croisé des sapins, cliché d’octobre 2022.
Bruant chanteur – Melospiza melodia, originaire de l’Amérique du Nord.
Bouvreuil pivoine – Pyrrhula pyrrhula, adulte mâle.
On remarquera aussi ce détail chez la femelle bouvreuil.

Photos protégées par la législation en vigueur.

Jouez le jeu SVP, n’allez pas trop vite voir la réponse.
… et un dernier pour la route, un jeune Bruant jaune – Emberiza citrinella.
Chez les Bruants jaunes, aussi bien le mâle que la femelle et même les jeunes ont cette particularité.


Voilà, vous avez trouvé, j’en suis sûr… En observant la tête des passereaux présentés, on aperçoit des « poils » dans leur nuque, à peu près dans l’alignement de l’horizontale du bec.
Il est plus que certain que ces « poils » sont plutôt des plumes « spéciales ».
Nous parlerons quand même de « 4 poils dans la nuque ».
Observant cette particularité depuis quelques années, vous trouverez ci-dessous quelques espèces ayant, ou non, cette particularité.
Ce détail apparait chez certaines espèces aussi bien chez la femelle que chez le mâle et mêmes chez les jeunes.
Vous trouverez ci-dessous d’autres espèces présentées par ordre alphabétique, présentant cette particularité.
Sauf indication contraire, les clichés ont été réalisé en Belgique.
Bonnes découvertes.

Un chardonneret mâle.
Il semblerait qu’il y ait 2 poils de chaque côté de la nuque avec cette photo, à suivre…
Sous un autre angle de vue. Probablement une femelle ici. Le rouge du front ne dépassant que très légèrement l’arrière de l’oeil.
Chez le Bruant jaune – Emberiza citrinella aussi, il semble aussi y avoir 2 poils de chaque côté de la nuque, à suivre.
Cincle plongeur – Cinclus cinclus aussi présence de 4 poils..

Désolé pour la qualité de certaines photos, mais certaines sont fortement agrandies pour pouvoir voir les détails.

Désolé aussi pour l’effet répétitif de cet article, mais il fallait des preuves concrètes pour appuyer ces dires.
Chez le jeune cincle aussi, les 4 poils existent.
Chez le Gobemouche gris – Muscicapa striata.
Chez le jeune ou la femelle de Gobemouche noir – Ficedula hypoleuca.
Sous un autre angle, toujours un Gobemouche noir.
Peut-être aussi chez le Grand Corbeau – Corvus frugilegus. À suivre parce qu’ici, c’est plus bas dans la nuque semble-t-il.
Très difficile à se faire une idée. Peut-être que sur quelques prochaines photos…
Ce cliché est troublant… Les recherches continuent.
Peu visibles chez cette Grive draine – Tordus viscivorus.
Bien visibles sur cette jeune Grive draine – Tordus viscivorus. Cliché du 1er août 2022.
Visible dans la nuque de cette Grive mauvis – Tordus iliacus. Photo de novembre 2022.
Aussi bien visibles ici chez la Jeune Grive musicienne – Tordus philomelos.
Autre vue de cette jeune grive.
Grosbec casse-noyaux – Coccothraustes cocothraustes, mâle adulte.
Chez la femelle de grosbec, il semble y avoir plus que 4 poils, à suivre.
Même chez les jeunes grosbecs.
Comme chez plusieurs oiseaux, il semblerait que ces filoplumes soient réparties en quelques brins, de chaque côté de la nuque… À suivre donc. Photo de janvier 2023.

Chez le Bruant jaune aussi, il y a quelques « poils » de chaque côté de la nuque.
À première vue pas chez les Guêpiers d’Europe – Merops apiaster, aucune photo ne l’a montré, à suivre aussi.

Photos protégées par la législation en vigueur.
Pas trouvé sur mes photos de Jaseur boréal – Bombycilla garrulus.
Si vous possédez ce type de clichés, je suis bien entendu preneur.
Bien regarder dans la nuque, dans l’alignement du bec de cette Linotte mélodieuse – Linaria cannabina, mâle.
Même remarque que pour la photo précédente, alignement du bec, ici sur le Merle noir – Turdus merula.
Dans la nuque d’un jeune Merle noir.
Mésange bleue – Cyanistes caeruleus.

Photos protégées par la législation en vigueur.
Chez la jeune Mésange bleue photographiée au mois d’août.
Mésange charbonnière – Parus major.
Bien visible chez les jeunes charbonnières aussi.
4 poils bien visibles, sous la huppe de la Mésange huppée – Lophophanes cristatus.
Photo de Didier Girard du 07 janvier 2023 où l’on remarque bien les filoplumes dans la nuque de ce Moineau domestique – Paser domesticus.
On aperçoit les filoplumes sur ce Moineau domestique, l’individu en avant plan. Photo de Janvier 2023 à Rochefort (B) avec un peu de neige.
Pas certain qu’il ait les 4 poils chez le Pigeon colombin – Columba oenas.
La famille complète des Pinsons des arbres – Fringilla coelebs, possède ces 4 poils.
Jeune Pinson des arbres – Fringilla coelebs
Femelle Pinson des arbres – Fringilla coelebs. Photo de septembre 2022.
Avec un coup de vent, on peut imaginer la longueur de ces « poils » dans la nuque de ce Pinson des arbres, photo de novembre 2022. On aperçoit une petite dizaine de « poils » sur ce cliché.
Pinson du Nord – Fringilla montfringilla, mâle.

Toujours avec ce Pinson du Nord mâle, mais le cliché de la nuque, est pris en contre-bas.

Pinson du Nord – Fringilla montfringilla, femelle.
Jeune Pouillot véloce – Phylloscopus collybita. On aperçoit aussi 2 poils de chaque côté de la nuque.
Pouillot véloce adulte – Phylloscopus collybita. On aperçoit les poils dans la nuque. Photo d’octobre 2022.
Poils bien visibles sur ce cliché de Rougegorge familier – Erithacus rubecula.

Photos protégées par la législation en vigueur.

Aussi visibles sur ce jeune Rougegorge familier – Erithacus rubecula.
Chez cette femelle de Rougequeue à front blanc.
Rousserole effarvate – Acrocephalus scirpaceus.

Encore désolé pour la qualité de certaines photos. parfois, fortement recadrées.
Tarier des prés, août 2022.
Et voici le dernier de la série, le Tarin des aulnes – Spinus spinus, mâle.

Ces « poils » sont des « filoplumes » ou « filiplumes ».

Cette liste n’est bien entendu, pas exhaustive.
Vous pouvez y apporter vos clichés comme preuves à ces observations personnelles.
Elles pourront être ajoutées à cette liste avec le prénom et le nom de l’auteur.

Ces observations n’ont rien de scientifiques mais n’est-ce pas une preuve d’un très proche ADN, entre ces espèces de passereaux, ci-dessus citées ? Une sorte de filiation directe.
Sont-ce des plumes ? Oui, c’est un oiseau.
Cette particularité est-elle visible sur l’entièreté du globe ? En Amérique du Nord oui. Le Bruant chanteur en est la preuve mais en Asie, Océanie…?
Ces mêmes type de filiplumes sont aussi observées autour du bec. Là, elles ont un rôle de vibrisses.

Bruno Marchal
Rixensart (Belgique).

N’hésitez pas à transférer à vos contacts et à m’envoyer vos réactions ou vos photos SVP, à l’adresse ci-dessous :

marchal.bruno@scarlet.be

Vous trouverez sous les dernières photos ci-dessous, quelques unes de vos réflexions.
Merci pour celles-ci.

Photos protégées par la législation en vigueur.


Une Mésange lugubre photographiée par Charly Farinelle en Turquie en 2010.

Verdier d’Europe – Chloris chloris de novembre 2022.
Une deuxième photo de novembre 2022 du Verdier d’Europe.
Et voici un tout frais du jour (juillet 2022) venu du Sud, un Bruant zizi – Emberiza cirlus… Il a aussi ses 4 « poils » dans la nuque.
Observation exceptionnelle de ce mois de juillet 2022 du côté de Anhée (Belgique). Seulement la troisième observation de ce beau bruant après plusieurs décennies de recensement. Merci Anne-Christine pour sa découverte.
Epervier d’Europe – Accipiter nisus ? Juillet 2022.

Thierry M.
Très impressionnant !
mais la question est : à quoi cela sert-il ? rien n’est dû au hasard, surtout s’il est maintenu sur toutes les espèces !
Orientation ? perception dans l’espace ? sensation derrière la tête ?
Même structure que des vibrisses en fait ?

Vincent B.
Déjà vu… mais je ne me suis jamais posé la question sur le « pourquoi du comment »Je réfléchis et je transmets.Merci !A +

J-S R-P.
J’ai fait attention une fois, c’est un début 😉
Sur deux chardonnerets, un juv et un adulte qui étaient ensemble proches de moi et que j’ai mis plein pot dans la longue-vue. L’adulte n’avait rien j’en suis certain, le juv avait une ou deux plumes du genre sur l’arrière de la tête.
J’en déduis que ce n’est pas lié à l’espèce et donc que c’est plus probablement une histoire de plume qui pousse ou qui est en train de se détacher, peut-être parce qu’une nouvelle la pousse. La tête des chardonnerets juv est justement en train de passer du grisâtre une peu rayé un plumage tricolore de l’adulte.
Réponse BM,
Pourtant, voir photos ci-avant qui prouvent le contraire. J’ai aussi retrouvé d’autres photos de chardonneret de 2017 avec cette caractéristique bien visible dans la zone blanche de la nuque. Observé plusieurs fois…

Un article sur le sujet paraîtra très prochainement sur le site d »Ornithomédia », le lien arrive dès que possible…

O.T.
Après avoir aiguisé sa curiosité, quelques recherches dans ses photos et :

Pluvier Petit Gravelot, où l’on aperçoit 2 petits poils dans la zone blanche de sa nuque.
Roitelet triple bandeau, bien visible dans sa nuque.
La Rousserole turdoïde possède aussi cette particularité.
Merci, pour ces nouvelles preuves.