À la recherche de l’oiseau bleu.

By Bruno MARCHAL – Plumalia.
Textes et photos protégés par les législations en vigueur.


Nous sommes le 19 janvier 2024. Il a neigé, il fait froid (-4°C), dans la plus petite ville de Belgique, Durbuy.
Un oiseau rare pour la région y est renseigné depuis quelques jours.
Il déambule entre les façades de l’église et les remparts du château, mais aussi…


… sur cette falaise abrupte, au bout du village. Il peut être partout sur les bâtiments.


Falaise d’une géologie très spéciale qui attire des spécialistes du pays et même au-delà de nos frontières.
Il s’avéra que je ne rencontrerai pas l’oiseau bleu sur ce support naturel. Dommage !


Pour la recherche de ce petit oiseau (la taille d’un petit Merle noir), multiplier le nombre d’yeux est une solution simple mais efficace.
Il est 11:53 et l’oiseau a été repéré en vol quelques fois, sans pouvoir l’observer, ni surtout le photographier.
Il reste donc sur place ce jour, ce qui est une excellente information, parce qu’il aurait pu retourner dans d’autres contrées à n’importe quel moment…


Un oiseau est repéré sur la tour du château. Heureusement, vive les jumelles et autres longues-vues.
Repéré un si petit oiseau, sur la tour du château et de si loin, n’est pas facile, mais son envol l’a trahi.


C’est bien un oiseau bleu, mais une Mésange… bleue ! Pas de chance…


Elle se trouvait dans une logette de la tour. Plusieurs logettes sont reparties en haut de cette tour, juste sous la corniche.
Les trous dans ces logettes, ont servi, entre autre, à placer les gites pour les échafaudages lors de la construction. Ils sont appelés trous de « boulins ».


Finalement à 12:39, un autre oiseau en mouvement est repéré presqu’au même endroit que la mésange.


Il s’accroche dans les pierres à la recherche d’insectes.
Cette fois, c’est certain c’est bien notre Monticole bleuMonticola solitarius.


On ajuste son matériel photographique pour essayer de l’immortaliser au mieux.
En mouvement à ces distances (40 à 60m avec la hauteur), difficile de pouvoir faire de beaux clichés, avec une lumière d’hiver en plus.


Il est à la recherche d’insectes dans toutes les anfractuosités possibles et notamment les trous de boulins déjà cités plus haut.


Parfois, le Monticole bleu se calme pour observer son environnement. Le moment idéal pour peaufiner les réglages du boitier photos et aussi, de bien observer cet oiseau venu de l’Est, ou du Sud de l’Europe.
Il est vraiment très exceptionnel en nos contrées.


Voici ce que l’on peut observer sur le « display » à l’arrière du boitier photo.
Le cliché complet apparait dans le coin inférieur gauche entouré d’u carde noir et blanc. Dans le plus petit rectangle cerclé d’orange se trouve l’image qui apparait sur l’ensemble du display. Ceci permet d’imaginer la distance entre l’objectif photo et ce petit oiseau.


Voici le résultat. Bon, ce cliché ne ferait pas une bâche publicitaire de 2 X 3 m, mais quand même…
Nous pouvons vraiment dire que sur presque 30 ans, le matériel photo numérique a fait un bond incroyable.


Voici le matériel utilisé et les métadonnées de déclenchement, pour ce cliché :
– Boitier Sony Alpha 7 R IV ( 61 Mpix).
– Objectif Canon 600/4 avec bague sigma et convertisseur 1,4 (= équivalent 840 mm).
– Méta 1/320 à f/5,6, iso 640.


On peut voir qu’il crie sur cette photo.

C’est aussi émouvant de voir les traces de doigts ou d’outils, dans le mortier, laissées par les maçons de l’époque, il y a plus de 500 ou même 600 ans, en fonction du maçonnage de ces pierres là.
Mon grand-père était maçon.

Une belle rencontre inoubliable, avec cet oiseau bleu.

Rixensart, le 19 novembre 2024,
Bruno Marchal

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