By Bruno MARCHAL – Plumalia
Textes et photos protégés par les législations en vigueur.
Un grand merci à la direction d’INBW (propriétaire des lieux) pour leur autorisation à ce comptage « ancestral ».
On peut le dire, la météo a été pourrie depuis octobre 2023. Heureusement, les conditions étaient idéales pour cette journée avec un beau soleil et un ciel bleu, que nous n’avions plus vu depuis longtemps.
Un travail de repérage est nécessaire pour organiser ce « travail ». Il faut chercher les colonies occupées sur le terrain, grand de plusieurs dizaines d’hectares. En tout cas, pour la partie colonisée par les Hirondelles de rivage (Hdr), le site complet faisant plus de 80 Ha.
Les colonies seront ensuite photographiées section par section, en gardant un parallélisme à la falaise pour éviter la parallaxe.
Les sections sont ensuite imprimées avec un fort contraste pour bien faire apparaitre les terriers.
Cette année nous avions 2 belles colonies d’Hdr, bien dynamiques.
Ensuite l’assemblage des 2 colonies est repérée en tronçons, pour obtenir un nombre plus ou moins égal de terriers par compteur. Parfois, au vu de l’activité des Hdr sur le terrain, certaines zones peu fréquentées, seront incluses avec une autre zone.
Les tronçons seront réalisés en fonction du nombre de « compteurs » prévus. Nous étions 12 personnes cette année.
Les parties découpées et numérotées, seront collées sur un carton plus épais pour faciliter l’écriture. Un « Bic » y sera aussi accroché à l’aide d’une ficelle.
Pour chaque tronçon, sera demandé : le nombre total de terriers et le nombre occupé.
Le prénom du compteur y est apposé. Il peut bien entendu changer de place en fonction des affinités. Nous essayerons malgré tout de placer un nouveau compteur, à côté d’un habitué.
Seront considérés comme occupés, les terriers ayant reçus la visite ou la sortie d’une hirondelle et bien entendu avec un ou plusieurs individus « au balcon », voir photo ci-dessous.
Jeunes hirondelles au balcon.
Certains terriers peuvent contenir jusqu’à 5 jeunes. Il me semble avoir vu un jour, 6 petites têtes…
Le comptage se fera sur une grosse heure pour pouvoir bien vérifier l’occupation ou non, sur toute la zone de falaise imputée.
Ce système est récurrent avec la date de comptage annuelle très proche (+/-10 juin) d’année en année, pour comparer ce qui est comparable.
Ce comptage sera réalisé de la même façon en Belgique et peut-être en Europe, pour vérifier la fluctuation des populations.
Ce système de comptage n’est qu’une « photographie » d’un moment précis. Parfois en retournant sur site quelques jours ou semaines plus tard, les jeunes sortent et rentrent dans leur terrier donnant l’impression d’être bien plus nombreux. Ce n’est peut-être qu’une impression, mais elle ne change pas pour autant le nombre de terriers occupés.
Jeunes Hirondelles de rivage avec leurs plumes bordées de beige/chamois.
Les personnes qui viennent faire le comptage viennent, si possible, avec un siège confortable, une petite table pliante, de quoi se sustenter, leurs jumelles ou longue-vue.
Attention, par temps très ensoleillé, les températures peuvent être élevées dans le fond de la sablière, comme dans un désert. Un certain nombre de bouteilles d’eau, des lunettes de soleil et même un couvre-chef n’est pas un luxe à ce moment. Aussi de bonnes chaussures ou bottes, en fonction de la météo des jours précédents.
La numérotation évolutive d’année en année, du nom des colonies est expliquée aux personnes présentes :
– « AE » suivi d’un chiffre, pour « Ancienne Exploitation ». Celle-ci est située dans le coin formé par les routes nationales N25 et N4 au Nord/Est. Quelques terriers des années précédentes persistent encore mais l’occupation par les Hdr, y est nulle. La verticalité des falaises n’existant plus. Cette zone sera amenée à disparaitre dans les années à venir en tout cas pour les hirondelles.
– « NE » suivi d’un chiffre, pour « Nouvelle Exploitation » côté Sud/Est à partir de 2016, dans l’ancien coin de la rue du Petit Baty actuellement disparu pour besoin d’exploitation du sable. Cette zone varie et s’agrandit en fonction de l’exploitation du sable.
Si besoin, l’utilisation du sable de la falaise sera reprise par l’exploitant à l’endroit des colonies d’Hdr, après leur départ en migration.
Il faut savoir que les différentes directions du site ont toujours été très attentives aux nouveaux emplacements des colonies d’hirondelles pour la gestion de l’exploitation du sable sans dérangement et ceci jusqu’au départ en migration de leurs Hdr. Merci pour votre vigilance Mesdames, Messiers.
Voici un plan succinct de ces implantations en 2024.
Une personne du groupe de ce dimanche (Merci David), aura comme mission de vérifier l’occupation ou non, des anciennes colonies et éventuellement de trouver un début de nouvelle implantation.
Le jour « J » est arrivé. Les personnes prennent connaissances de leur emplacement et des modalités pour le comptage.
Voici les 4 volontaires qui vont répertorier leur zone de la colonie NE5.
Celle-ci se déplace d’année en année avec l’exploitation du sable.
Parfois, certains terriers sont venus s’ajouter entre le moment de la prise de photo et le jour du comptage. Il suffit alors de les ajouter au Bic et en tenir compte lors du comptage final.
Les consignes de sécurité leurs sont expliquées avec notamment, les risques d’éboulements.
Voici comment être bien équipés et confortablement installés, pour cette activité.
Les terriers occupés seront marqués d’une croix ou d’un trait sur la photo imprimée. Un seul passage d’une hirondelle suffit à marquer le terrier comme occupé.
Au début, il faut retrouver des repères dans la colonie pour bien distinguer les terriers, un ravinement, une pierre, une fissure dans le sable, une zone d’une autre couleur, une fleur, une plante, une disposition spéciale pour quelques terriers, en carré, en losange ou 3, 4 en ligne, … en effet il faut retenir très vite dans quel terrier est rentré ou sorti l’hirondelle.
Cette année pour cause d’élection, nous avons commencé l’activité un peu plus tard que d’habitude. Résultat, le soleil était presque de face et plus haut, donc plus lumineux. Un fameux contre-jour donc, pour nos yeux qui n’y étaient plus habitués.
Au vu des derniers mois de pluie, personne ne s’en est plaint.
L’activité touche à sa fin et la bonne humeur est toujours d’actualité.
Le bureau de comptage, comme pour les élections, est installé et les copies commencent à rentrer.
Au pied de la colonie NE3 et toujours sous un ciel presque bleu, commence le comptage final de l’occupation de la saison 2024. De quoi donner des cheveux blancs…
Merci à cette équipe de choc, très concentrée mais toujours souriante mais aussi, un grand merci aux cieux pour cette météo inespérée.
Conclusion :
Au début des années 2000 et avant, avec monsieur Léon Jacoby nous ne comptions que le nombre de terriers. Les falaises verticales étant lors de la bonne saison, détruites pour utiliser leur sable. Le nombre de terriers était une valeur approximative de la population d’Hdr, mais représentative du nombre d’individus sur place.
À chaque nouvelle saison, les hirondelles refaisaient leur terrier.
À partir du moment où l’emplacement de la première exploitation a été abandonnée, les hirondelles se sont divisées en plusieurs colonies sur le site. Certaines préférant continuer dans l’ancienne exploitation (AE) et d’autres occupant la nouvelle exploitation (NE).
À l’heure actuelle le site de l’ancienne exploitation ne présente quasiment plus de falaises verticales, condition sine qua non pour une occupation par nos petites hirondelles. Cette zone disparaitra dans les prochaines années, en tout cas pour l’accueil des colonies d’Hdr.
Depuis 2004, le système de comptage s’est amélioré. Il est toujours d’actualité à ce jour et c’est vers cette époque que le pourcentage des terriers a été appliqué sous l’égide de Monsieur Jean Dandois, pour la sablière de Mont-Saint-Guibert en tout cas.
Nous pouvons voir que le nombre de terriers fluctue fortement sur ces vingt dernières années. Avec une année (2013) sans aucun terrier, des années avec peu de terriers mais un bon pourcentage d’occupation et parfois beaucoup de terriers mais peu occupés (2022).
Pour ce cru 2024, il y a presque un millier de terriers avec une occupation de 25% ce qui est faible. Il faut aussi tenir compte des terriers détruits par les pluies incessantes du printemps, créant un ravinement des zones de terriers.
Aussi, une bonne partie de la colonie NE3 est désertée d’année en année surtout sa partie de droite…
Faut-il tenir compte de ces terriers abandonnés, mais toujours présents ?
Les scientifiques se « battront » entre eux pour décider…
Quitte à me répéter, merci à la direction pour leur autorisation pour effectuer cette activité.
Grand merci aux personnes présentes pour leur bonne humeur et leur sourire, mais surtout pour leur sérieux en cette « tâche ».
Rendez-vous le dimanche 08 juin 2025, peut-être avec une technologie qui pourrait appuyer notre comptage… Attention les places sont comptées.
MERCI,
Rixensart, le 23 août 2024,
Bruno Marchal
Textes et photos protégés par les législations en vigueur.
Mentions légales sur le RGPD, ici.
On peut lire les résultats du jour.