Nourrissage des oiseaux :
Le nourrissage naturel reste le plus….naturel.
Vos plantations doivent correspondre aux besoins de notre gent ailée indigène. Pour ce faire, laissez une partie sauvage dans vos espaces avec arbres fruitiers, herbacées en graines, arbustes à baies, ne ramassez pas les feuilles des arbres dans certains coins, ceux-ci regorgent d’insectes….
Toutefois dans nos milieux trop urbanisés, il est devenu nécessaire de nourrir en hiver.
By Bruno Marchal – Plumalia
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Il existe maintenant dans le commerce toutes sortes de « pains » faits de graisse avec des graines ou des insectes incorporés, correspondant à chaque type de régime alimentaire. Chaque oiseau y trouvera son compte mais attention, essayez toujours de vérifier leur provenance ; certaines fabrications sont plus que douteuses…
Si notre environnement n’offre pas de ressources alimentaires suffisantes, il faut poursuivre le nourrissage en toutes saisons. En effet, les oiseaux ayant pris l’habitude de venir manger chez-vous se retrouveront en difficultés lors du nourrissage des jeunes au printemps.
En début de bonne saison avec l’allongement des journées et la hausse des températures nous pensons que les oiseaux pourront se débrouiller tout seul mais il en est rien, la nature épuisée par l’hiver n’offre plus rien. Toute la réserve est épuisées et surtout mère nature n’a pas encore eu le temps de refaire celles-ci. Les oiseaux se retrouvent ainsi sans ressource alimentaire surtout dans nos milieux urbanisés.
Une autre question suscite également un avis différent : la crainte que les parents nourrissent leurs petits avec des graines plutôt qu’avec des insectes indispensables à leur survie. Il ressort de certaines observations que les parents gèrent l’alimentation des jeunes en donnant « un peu de tout » afin qu’ils ne subissent aucune carence. Les oiseaux granivores donneront même des insectes pour un apport riche en protéines à leur descendance.
Multipliez les endroits et les types de nourrissage pour aider un maximum d’espèces.
Si votre environnement est suffisamment diversifié, le nourrissage de l’été/automne peut-être interrompu sauf lors de la présence de Moineaux domestiques, qui eux, demandent un nourrissage permanent.
En effet, cette espèce commensale (qui a pris l’habitude depuis plusieurs centaines de générations de vivre auprès des humains) a compris qu’en vivant proche de l’Homme, elle allait avoir l’opportunité de grappiller de la nourriture à nos animaux domestiques ou d’élevage : poules, moutons, vaches, chevaux,…
Or depuis plusieurs décénnies, les gens ont de moins en moins d’animaux d’extérieur donc ne nourrissent plus.
Le manque de nourriture couplé à la raréfaction de cavités pour nicher, a eu pour effet une diminution de leur population de nos moineaux de 50 à 70% dans certaines régions.
Peut-être faut-il être restrictif sur les espèces à nourrir. Nous éviterons en général d’alimenter les espèces qui ne sont pas en difficulté comme les Pies, les Pigeons des villes, les Etourneaux sansonnets, les Corneilles… Qui plus est, ces oiseaux sont assez voraces et vous dévoreront plusieurs kilos d’aliments par mois mais aussi avec une belle intelligence qui leur permet de se débrouiller en périodes de disettes.
Un système peu coûteux pour empêcher ces plus gros oiseaux d’approcher la mangeoire est d’entourer celle-ci d’un treillis dit « à poule». La maille de celui-ci est calibrée pour laisser passer presque tous les petits passereaux.
On peut également diminuer le diamètre des perchoirs ; les petits diamètres sont très inconfortables pour les grands doigts des plus grands volatiles.
Certains fabricants ont décider de mettre un ressort très faiblement calibré sur les branches d’accueil de leur mangeoire tubulaire. Avec cette astuce, si c’est un oiseau plus gros qui vient se poser dessus, cette branche bascule, empêchant l’oiseau de rester en place.
Ne pas oublier de proposer de l’eau quand il fait très chaud. Remplir régulièrement les bacs/récipients en-cas de hautes températures, car l’évaporation est alors très importante. Idem en cas de gel prolongé, mais surtout n’ajoutez aucun additif dans l’eau. Le moyen le plus simple et le plus efficace sera de placer de l’eau tiède. Un système de treillis rigide à fines mailles sera étendu au ras de la surface pour éviter que l’oiseau n’y prenne un bain et ne meure suite à une trop forte déperdition calorifique.
L’oiseau mangera de la neige pour se désaltérer. Il n’est donc pas nécessaire d’abreuver en cas de neige.
Pour certaines espèces, Merles et Grives, de vieilles pommes ou poires seront laissées à découvert à même le sol. Ils en raffolent.
Le nourrissage réserve parfois de belles observations…
Bruno Marchal – Plumalia