Le dimanche 28 mai 2023, comme depuis plus de 10 ans maintenant, balade dans la sablière de Mont-Saint-Guibert (B). En point d’orgue de cette balade, les nombreuses Hirondelles de rivage.

Bruno Marchal – Plumalia
Textes et photos protégés par les législations en vigueur

Après avoir fait quelques repérages dans la sablière, clôturé les inscriptions et bien entendu demandé les autorisations à la direction pour pouvoir organiser cette balade, celle-ci peut commencer vers 10h du matin sous un beau soleil.
Un tout grand merci à la direction pour avoir donné leur accord.
Le nombre de participants est compté pour limiter au maximum les accidents. Pour la même raison, pas d’enfants sous les 12 ans.

Les participants sont bien à l’heure. On sent la motivation.
Avec un soleil radieux et une température très acceptable (au début), la balade peut commencer. Pour garder le suspense des hirondelles, celle-ci commence par le fond de carrière, occupé par des entreprises mais non dénuées d’intérêts ornithologiques.
Les consignes de sécurité sont répétées.
Le savoir de chacun, avec ses propres sensibilités, sera mis au service du groupe.
Le côté très interessant de la sablière, est le nombre de biotopes différents comme ici avec une zone de stockage pour les différents gravats. Cette zone pourrait accueillir la nidification de Pluviers Petits Gravelots par exemple (voir dans la suite de l’article).
Le biotope de cet endroit consiste en une pelouse sur sable avec parfois des espèces surprenantes, comme des orchidées régionales.
Ce printemps 2023 fut particulièrement froid et pluvieux. De ce fait, les Orchidées négligées ont pris du retard et ne peuvent montrer que leurs feuilles.
La balade se situant principalement en fond de carrière, le parcours est généralement plat, juste une légère côte à franchir.
Nous emprunterons aussi un chemin entouré de haies où l’on peut entendre divers oiseaux chanter, dont la Fauvette à tête noire. Notre parcours fut d’ailleurs jalonné de chants d’oiseaux divers et variés.
Toujours sous un beau ciel bleu, l’exploitation du sable nous montre toute son étendue.
Plusieurs participants en reste bouche bée.
Les jumelles et longues-vues sont de sortie.
On observe la couverture argileuse en couche supérieure, généralement cultivée en Brabant wallon. Sa hauteur peut varier entre quelques cm et plusieurs mètres d’épaisseur. Enfin sous cet argile, les 2 sortes de sables présents en cet endroit, le sable maçon et le sable béton.
Juste en face de nous se présente la colonie NE5 (dans la Nouvelle Exploitation, la cinquième en terme d’ancienneté).
Le comptage nous l’apprendra plus tard que la colonie est constituée de 285 terriers dont 110 occupés.
En effet, certaines hirondelles font des essais avant d’occuper réellement le terrier ou elles ne se montrent pas lors de la séance de comptage…
Voici la deuxième colonie (NE3) fortement occupée cette année. Avec un total de 367 terriers dont 161 d’occupés, chiffres du comptage du 04 juin 2023. Un article suivra bientôt.
Voici un adulte d’Hirondelle de rivage, photo prise en 2016. Il n’y a pas de dimorphisme sexuel.
Voici un jeune de l’année, bien reconnaissable au liseré beige autour des plumes. Photo aussi de 2016.
Nous aurions pu rencontrer cet insecte super prédateur d’autres insectes, appelé aussi le Tyrannosaure Rex des insectes.
On aperçoit la mâchoire de la Cicindèle hybride, ici sur ce plan plus serré.
Voici une partie de cette colonie NE3, très bien occupée lors d’un passage quelques jours avant la balade en reconnaissance des lieux.
Certains participants sont même venus avec du matériel très performant
En 2021, nous avions pu voir les jeunes présents au « balcon ». D’une saison à l’autre, les jeunes sont plus ou moins émancipés en fonction de plusieurs critères comme la date de retour de migration et de la météo du moment et ceci fin mai.
Il faut dire que tous les participants, étaient surtout attentifs à une espèce rare mais quand même de plus en plus présente en Belgique…
Nous avons pu observer pendant de longues minutes deux jeunes Grands-Ducs d’Europe nés dans la sablière.
Ces 2 jeunes ont pris leur envol depuis cette balade.
Ils ont fini par aller se cacher derrière des pierres de sable ou autre monticule.
De plus en plus de Grands-Ducs sont observés en Belgique, avec notamment, un individu fortement médiatisé à Liège, qui régulait les rats du quartier.
La balade se termine doucement. Nous avons pu observer 2 Vanneaux huppés et nous recherchons, en vain, des Pluviers Petits Gravelots, observés régulièrement sur le site. Ils y sont même nicheurs.
Petits gravelots nicheurs comme ici en 2016.
Voilà, un peu plus tard que 12h30, la balade se termine doucement. Retour aux véhicules. On frôle à ce moment, les 30°C.
Cette fois c’est fini. Les participants rentrent chez eux, les yeux remplis d’étoiles et la tête remplie d’un tout nouveau vocabulaire ornithologique, en tout cas pour certains.
Merci aux personnes pour leurs partages et leur gentillesse.
Merci à la direction du site pour avoir autorisé cette balade.

Voici un article sur le comptage des terriers occupés.

Photos protégées par la législation en vigueur.
Voici le Bécassin à long bec observé en 2007 dans la sablière. Espèce très rare à l’intérieur des terres.
Nous en avons parlé lors de cette balade.
Toujours en 2007, Voici le Bécasseau falcinelle aussi observé dans la sablière de Mont-Saint-Guibert.