Cette espèce a déjà fait couler beaucoup d’encre.
Voici un début d’explication sur un « soi-disant » problème de sureffectif.
Sachez que la Pie bavarde n’aura qu’une nichée par an de maximum deux jeunes. C’est pendant cette période qu’elle va prédater les jeunes oisillons. Par contre sur la bonne saison, les passereaux eux, auront deux, voire trois nichées avec parfois plus de dix jeunes. Dans des conditions optimums, un équilibre se fait entre les prédateurs et les prédatés.
Le problème c’est que par nos agissements dans nos jardins, nous déséquilibrons cette belle loi de la libre concurrence en faisant (sans le savoir) le biotope tant apprécié des pies : une belle pelouse d’une quinzaine d’ares environ, bien tondue, et avec dans un coin, deux ou trois arbres (bouleaux) et rien d’autre. Le « pied » pour les pies.
Par contre, quelle tristesse pour nos passereaux.
Pour rétablir cet équilibre, plantons fruitiers, haies diversifiées avec notamment des noisetiers (si nécessaire à la survie de nos abeilles à la sortie de l’hiver) mais aussi simplement, laisser un coin sauvage (le plus grand possible) avec des herbacées en fleur, qui deviendront « graines » pour nos oiseaux en hiver.
Les pies ne se sentiront pas trop à l’aise dans ces espaces plus denses.
Et si cela n’était pas le cas et bien un couple de pies fait partie de notre biodiversité.
N’oublions pas que la Pie est omnivore et très opportuniste. Elle ira manger dans les gamelles des chiens et/ou chats mais aussi et surtout, dans les poubelles qui traînent.
Ne lui facilitons pas trop la vie svp.
Il reste aussi possible d’entourer les nichoirs artificiels avec un treillis à poule qui laissera, par les dimensions de sa maille, passer le passereau mais pas la pie.
En hiver, les Pies bavardes nées l’année en cours se rassemblent en bandes donnant aussi l’impression d’un grand nombre d’individus.
En conclusion et pour vous faire votre propre idée, sachez que dans une réserve naturelle de….2500 Ha, seul deux couples de pies sont présents et ceci près des habitations humaines…. Deux couples pour 2500 Ha où il n’y a presque pas d’homme… Ceci expliquant probablement cela ?
Bruno Marchal
Président de l’ASBL Plumalia