Si vous avez la grande chance d’avoir des hirondelles nicheuses chez-vous, aidez les SVP, surtout en période de canicule.

By Bruno Marchal – Plumalia
Textes et photos protégés par les législations en vigueur.

Pour pouvoir façonner leurs nids, nos hirondelles ont besoin de matières premières ; de l’eau et de l’argile.
Ces matières premières viennent souvent à manquer lors de canicules, régulières ces dernières années. Le bétonnage et l’asphaltage de nos routes et de nos chemins limitent l’accès à cette terre argileuse.

Pour faire un nid, l’hirondelle utilisera plus de 1000 petites boules de boue. Pour faire cette boue, elle doit avoir à disposition de l’argile et de l’eau. Elle complète ces 2 éléments par de la salive qui servira de liant.
Dans nos environnements urbains, cette argile et cette eau se raréfient au point d’empêcher les hirondelles de fabriquer leur nid. Sur cette photo, on peut voir les hirondelles essayer de prendre un mélange de sable, de poussière et d’eau. Mélange très peu propice à la réalisation des nids. Ceux-ci s’effritent dès le mélange sec et ne collent pas aux supports.
Le bétonnage et l’asphaltage limitent aussi l’accès à nos sols argileux.
Un système assez simple, à réaliser soi-même, est le principe du bac à boue. Ici cerise sur le gâteau, il est pliant : « Made in Plumalia ».
Sur le cliché ci-dessus, vous pouvez voir le dessus rempli d’eau et le dessous pliant.
C’est un squelette en bois dans lequel une toile étanche est plus ou moins tendue. Cette toile sera remplie d’eau. Un ou deux seaux d’argile propre seront ajoutés dans un coin. On y mettra de l’argile bien grasse et propre de tous produits.
Les hirondelles feront leurs mélanges elles-mêmes.
Ne pas oublier d’ajouter régulièrement de l’eau. En cas de fortes chaleurs, l’eau s’évapore très, très rapidement surtout avec des températures au-dessus des 35°C…
Vers juillet, après la fabrication des nids, le bac sera nettoyé, séché et remisé au sec jusqu’à la prochaine saison.
C’est le principe du bac à boue.
Toujours dans un but de récupération, les « charnières » ont été réalisées avec des morceaux de fils de clôture électrique plats.
Merci à Aline pour la fourniture de ceux-ci.
La toile étanche (nouvelle dans ce cas pour ne pas avoir de fuite…) est pincée entre une latte supérieure et une inférieure sur la grande longueur.
En utilisant des lattes d’environ 3 cm de hauteur, il est possible de mettre plus ou moins 25 litres d’eau.
Dans cette eau seront ajoutés un ou deux seaux d’argile propre.
L’ensemble peut-être légèrement en biais et si nécessaire, des cales seront ajoutées en cas de fortes pentes.
Le bac fait environ 120 cm sur 90.
Une fois replié, ce bac à boue réduit ses dimensions à celles d’un parapluie pour pouvoir être remisé jusqu’au prochain printemps.

Photos protégées par la législation en vigueur.

Petite anecdote : Pour réaliser des bâtiments et infrastructures en béton, nous utilisons des appareils vibrants pour homogénéiser le mélange.
Quand l’hirondelle dépose sa boulette d’argile, elle fait aussi vibrer son bec rapidement pour les mêmes raisons.
Nous n’avons donc rien inventé…